Slim Guenaoui
Artisan Verrier
السلام
- Mes Propositions
- …
- Mes Propositions
Slim Guenaoui
Artisan Verrier
السلام
- Mes Propositions
- …
- Mes Propositions
INTRODUCTION
I) Introduction
Un petit point pour commencer.
Tout ce que vous pourrez lire ci-dessous (et dans le Tarot du Très-Bas) n’engage que moi. Il s’agit là d’un point de vue totalement personnel qui ne reflète qu'un parcours de vie. La vision qui suit, je n’ambitionne de ne l’imposer à qui que ce soit, simplement l’exprimer pour qui souhaitera la faire raisonner en lui…
J’ai bien sûr inévitablement mes maîtres à penser mais je m’efforce d’être aussi atypique qu’il se doit.
La soif de sens a toujours été une obsession dans ma vie. A sa façon, c'est elle qui m'a encouragé à partir à la découverte du monde, des gens. Les livres, les retraites, les conférences, les rencontres ont été autant de précieux moyens pour m'aider modestement à voir plus clair dans ce grand mystère. Ces tête-à-tête, m'ont tous, sans exception, aidé à rester digne.
Malgré toutes ces propositions, arrive le jour, où au seuil de ce que le monde extérieur a à nous offrir, nous décidions de nous tourner vers notre intérieur. Car même si la vérité est une, il apparaît qu'aucun enseignement et encore moins l'un d'entre nous ne soient en mesure de pouvoir pleinement l’englober, intégralement y accéder sans le concours de son prochain. Se trouve probablement là, le gage de notre humilité et de notre humanité.
La conflit se résume la plupart du temps à une simple divergence de point de vue. C'est l'adhésion à une croyance (religieuse, politique ou autre) qui crée l'appartenance. C'est ainsi que l'on peut observer comment des millions de personnes s'unissent et font front pour une cause commune contre une autre cause commune.
Il est toujours rassurant d’imaginer que nos croyances reflètent le réel dans son ensemble et ainsi tentant de vouloir l’imposer aux autres. La religion me semble-t-il est loin d’avoir le monopole sur la question de l’obscurantisme. Mais qui est à l’abri du démiurge qui sommeille en nous. Seul Dieu semble avoir renoncé au droit de toute puissance.
Nous voyons bien qu’en fonction du paradigme ambiant dans lequel on baigne, on se retrouve toujours être l’hérétique de quelqu’un. Les opiums du peuple sont loin de se limiter à la religion.
Ce manque, ce vide viscéral, ontologique qui caractérise l’être humain (et qui est pourtant probablement notre meilleure boussole) nous est pour la plupart d’entre-nous insupportable tant il est vertigineux. Nous faisons tout pour le remplir, persuadé qu’il finira pas être comblé. Mais ce vide est insatiable car il signe notre humanité. Nous ne pouvons pas l’effacer. Cependant, tous les moyens sont bons pour le distraire. Rien de mieux que notre société de consommation pour l’illustrer… Nous voilà plongé devant notre télé persuadé que ce que nous voyons est la réalité. L’allégorie de la caverne exposée par Platon n’a rien à envier à notre modernité.
Plutôt que d’imaginer qu’aucun d’entre nous ne côtoie cette Vérité, n'est-il pas plus enivrant d'envisager que nous sommes toutes et tous une parcelle de ce vaste mystère, en attente de son avènement? Partant de ce principe, invitons-nous les uns, les autres, à partager cet accès unique, témoin de la beauté et de la réalité du monde plutôt que de se battre comme des chiffonniers pour une simple divergence de point de vue.
Socrate l’appelait la Maïeutique, la vértitable naissance, une mise en lumière de notre inaccompli permettant l’accouchement d’un individu affranchi et connaissant… Et si l’on en croit la citation, une porte d’entrée pour connaître l’Univers et les Dieux.
Un regard scientifique et matérialiste me parait tout aussi riche qu’une vison métaphysique. Et je n’y vois que de la complémentarité, aucune opposition. Ces disciplines ne traitent tout simplement pas du même plan du réel, elle n’ont pas la même lunette. Il serait bien dommage de n’accéder qu’à 1° du réel, quand il nous en reste 359 à parcourir.
Les personnes qui osent exprimer l’être unique qu’elles sont et qui ont le courage d’exposer leur singularité, leur différence éveillent en moi beaucoup d’admiration. S’exposer et oser dire qui l’on est me parait tout sauf chose aisée car c’est le plus souvent ne plus répondre à ce que l’extérieur attend de nous (du moins, c’est ce que l’on croit). C’est prendre le risque de décevoir. Force est cependant de constater que l’accueil qui nous est fait lorsque nous exprimons notre vérité profonde, est bien plus proche de l’enthousiasme que du rejet. A croire que c’est finalement ce que nous souhaitons le plus les uns pour les autres.
J’ai grandi en banlieue (mais ce point est une toute petite parenthèse), et une des insultes suprêmes dans ma jeunesse était «espèce de mytho», car beaucoup d’entre nous rêvait leur vie, l’enjolivait, la fantasmait, incapable de la mettre en acte tant nous étions au prise avec nos conditionnements. C’est d'ailleurs un peu de cette façon que commencent tous les mythes. Le héros est à côté de sa vie, il ne la vit pas vraiment, on lui a raconté et il continue de se raconter la mauvaise histoire. Il en va bien sûr de même pour le chefs d’entreprise que l’on presse sans relâche en leur disant qu’il n’en font pas assez. Alors ils continuent d’y croire, de croire qu’un jour ils décrocheront le Graal et qu’ils seront reconnus de tous.
Nous le verrons dans le paragraphe consacré au vitrail et à l’alchimie, que ce début de vie chaotique, cette matière première complexe devient notre précieuse Materia Prima lorsque nous empruntons la Voie du Héros. C’est ce que Boris Cyrulnik nous confesse. Dès qu’on arrive à comprendre le sens des évènements et à se narrer la bonne histoire, la résilience s’enclenche et le monde s’illumine.
Plus que jamais, l’opportunité de sortir d’un système schizophrénique et de s’affranchir de la pensée unique nous est proposée et peu importe notre parcours, notre niveau social… Ce n’est plus cela qui nous définit.
Suivre cet appel sans pareil, traverser les épreuves pour en révéler le sens et devenir le mythe unique que l’on est, voilà de quoi ré-enchanter une vie, la vie.
Aujourd’hui, dans ce temps de grande instabilité où des modèles qui semblent appartenir à un ancien temps sont en voie d’effondrement, un désir ardent d’unité et de liberté cogne en nous de toute sa rage.
Comme jamais, ce mythos ne semble plus être une histoire à raconter mais une légende à incarner.
Nous avons bien connu le mythe des hiérarchies célestes et humaines, puis le temps des révolutions est apparu et le peuple a voulu engendrer la société. Comme tout va de plus en plus vite, nous nous sommes rapidement retrouvés aux prises avec le mythe de l’individualisme et d’un horizon bien limité pour ne pas parler d’impasse. Nous voyons bien que si nous ne voulons pas être consumé par le feu de Prométhée, un retournement nous est demandé, un retour vers notre verticalité.
La descente est terminée, l’enfant prodigue peut s’avancer.
Tout cela étant dit, vous devez vous demander, mais quel rapport avec le choucroute? Et vous auriez bien raison mais j’en ai trouvé plus qu’il n’y paraît et c’est probablement bien pour ça que le vitrail a pris cette place dans ma vie.